Après les chauffeurs et les livreurs à vélo, c’est le nouveau visage de l’ubérisation. Nous avons suivi Hamza, chargeur de trottinettes, un soir dans le centre-ville.
Il est 21h et la valse des chargeurs de trottinettes électriques en libre-service ou « juicers » commence dans les rues de Lyon. À l’aide de leur smartphone, ces chargeurs partent à la chasse à la trottinette.
En plein ramassage et en équilibre sur deux trottinettes, j’ai rencontré Hamza une première fois un jeudi soir. Nous échangeons brièvement, Hamza est pressé. Une semaine plus tard, nous nous retrouvons aux Cordeliers pour commencer une soirée de ramassage.
Compléter un revenu de 900 euros
Hamza a 30 ans. Il travaille avec ses deux frères dans une société de transport. Il parcourt l’agglomération lyonnaise pour effectuer des livraisons de messagerie.
« En tant qu’associé, je reçois 900 euros de mes frères. »
Père d’une petite fille, Hamza est en train de se séparer. Il a dû chercher un complément de revenu.
Depuis mi-avril, le soir, Hamza revêt sa casquette de « juicer », c’est-à-dire de « chargeur de trottinettes » comme il préfère s’appeler.
Après son travail, aux alentours de 18h, il rentre chez lui à Saint-Priest puis revient au centre-ville de Lyon au volant de son break pour récupérer les trottinettes.
Hamza travaillait pour deux compagnies de trottinettes électriques qui font appel à des auto-entrepreneurs, Voi et Bird. Après quelques soucis de paiement avec l’entreprise Voi, le « juicer » ne se consacre plus qu’à Bird pour laquelle il récupère entre 15 et 25 trottinettes par soir.
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